LA SYNTHESE DES SONS PAR MODULATION DE FREQUENCE

 

En 1983, le constructeur japonais YAMAHA jette une pierre dans la façon de procéder pour créer des sons différents par synthèse. Alors que le système est inhabituel, complexe dans l'approche, peu intuitif, pour tout dire déstabilisant, le DX7 entame pourtant une carrière unique, jamais remise en cause encore aujourd'hui, parce qu'il est accessible en termes de tarif et propose une gamme de sonorités très vaste, notamment dans les sons percussifs.

 

 

Le DX7-Yamaha

 

 

La synthèse sonore par modulation de fréquence a été inventée en 1967 dans le département de Musique de Standford. Le principe théorique en est la modulation de la fréquence d'un signal sinusoïdal par un autre signal sinusoïdal de plus basse fréquence.

La structure des spectres des signaux obtenus par modulation de fréquence montre immédiatement l'intérêt pour la synthèse de sons riches : contrairement à la synthèse additive, un nombre élevé d'harmoniques peut être facilement obtenu avec un seul générateur. Pour obtenir un tel son il suffit de choisir une fréquence de porteuse qui soit un multiple de la fréquence de modulation. Le spectre est alors semblable à celui d'un son d'instrument (fondamentale et harmoniques). Mais bien évidemment, le cas général où aucune relation particulière n'existe entre la porteuse et la modulante peut être exploité pour la création de sons inharmoniques. Les sonorités ainsi obtenues sont très riches, nouvelles, parfois inouïes et ont été une partie du succès de la synthèse F.M.

 

Le principe des "algorithmes" implantés dans les synthétiseurs type DX7 repose sur l'association d'oscillateurs conduisant à des signaux complexes.

Un module (ou algorithme) de synthèse F.M. est une association particulière de 6 oscillateurs (dénommés "opérateurs"), dont un au moins est modulé en fréquence (32 algorithmes dans le DX7 ).

 

Le synthétiseur Synclavier utilisait déjà ce principe.

 

Voir le développement théorique Ici