Extrait d'archives:

Voici un article de John Woram (ingénieur son américain, auteur de, entre autres,"The recording Studio Handbook") sur "la décennie numérique à venir", paru dans la revue professionnelle DB en février 1982 (USA)

"A mesure que le matériel d'enregistrement devient plus sophistiqué et la conception de studio plus exigeante, nous pouvons nous attendre à ce qu’une nouvelle génération de tests informatisés et d’appareils de mesure soit nécessaire, pour vérifier la performance des systèmes. (…). Parler d’enregistreurs multipistes nous amène à notre sujet, le DTR Mitsubishi Digital Audio System. Au cœur du système il y a bien sûr le magnétophone numérique, mais finalement le principe devrait s'élargir pour inclure tout, depuis juste après le microphone, jusque juste avant le système de monitoring. Tout à l'heure, l'attention semblait être attirée sur le magnétophone en lui-même, mais il nous semble que finalement, c’est peut être le tout numérique qui éclipse l'audio analogique. L’élimination du souffle de la bande analogique, du pleurage et du scintillement a quelque chose de très impressionnant. Mais que dire de la capacité des circuits à traiter les signaux une fois le son transformé en une suite de 1 et de 0 ? C'est là que le numérique peut offrir des possibilités qui sont complètement au-delà des capacités analogiques. Une fois que la machine sera un peu plus accessible, on pourra en effet voir et entendre quelques nouveaux sons passionnants, rendus possibles grâce à un traitement numérique du signal. Bien sûr, il devra y avoir un moyen pratique pour modifier les enregistrements numériques, avant que nous puissions nous attendre à voir un grand chamboulement de l'analogique. Notre choix de l’édition numérique électronique souligne certaines similitudes, les différences et les possibilités futures. Un avantage, et non des moindres, est que les modifications peuvent être visualisés et modifiés à plusieurs reprises. sans la nécessité de faire coupes et collages sans fin. Ici, la technologie numérique promet de devenir plus qu'un remplacement de la lame de rasoir et du scotch de montage…"

Retrouvez la version originale Ici


Article rédigé par Guy Marec, paru dans la revue l'Audiophile (n°26, décembre 1982)

Dans la conclusion de son article, il est fait référence à une présentation publique (novembre 1982 à Grenoble) d'un système de reproduction utilisant les premiers disques compacts à lecture laser...

" Il ressort de ces quelques considérations et surtout de l'écoute, que le système expérimenté actuellement, sur une base de quantification de 16 bits et une fréquence d'échantillonnage de 44,1kHz n'est pas capable de donner une qualité équivalente à celle de la transcription analogique habituelle.
....
Les pressages conventionnels à enregistrement digital constituent un danger moindre mais mieux vaut ne pas les accepter à leur niveau de qualité actuel. Il faut tout de même reconnaître qu'ils donnent une qualité de reproduction très supérieure à celle des disques compacts à lecture laser, et qu'un effort technique de la part des fabricants pourrait les rendre tout à fait acceptables.
Admettre le digital dans son état actuel, c'est entériner une régression manifeste. Audiophiles et mélomanes ne peuvent l'accepter
"

 

 

 

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